Libreville, 03 septembre 2023.
Depuis le 30 août dernier, notre pays le Gabon voit son environnement des affaires être transformé et les priorités redéfinies. Ce qui implique un bouleversement dans le secteur économique et dans le domaine des affaires. De ce fait, ma qualité d’expert en intermédiation d’affaires m’exige de me prononcer sur le statut et l’avenir de notre corporation face aux enjeux qui se jouent actuellement pour l’édification d’un nouveau Gabon, un Gabon voulu par les nouvelles autorités plus attrayant et prospère.
Ainsi, je me fais le devoir de m’adresser particulièrement à mes confrères intermédiaires d’affaires, mais aussi à mes concitoyens entreprenant dans un contexte de révolution de notre société. En effet, en suivant l’orientation économique donnée par les nouveaux dirigeants de notre pays, il ressort que la préférence nationale et la résolution des problèmes des acteurs de production et des investisseurs locaux sont d’une importance capitale. Ce qui revient à dire que le secteur de l’intermédiation d’affaires, qui implique les investisseurs étrangers, doit redéfinir ses stratégies et choix en les adaptant aux nouvelles exigences économiques et au nouveau cadre des affaires.
Toutefois, il convient tout de même de souligner que l’intermédiation d’affaires, dans un monde décloisonné et de concurrence, reste un corps de métier clé pour la transformation sociale et économique de toute société qui aspire s’imposer sur le marché international. Car, ce corps de métier sait mettre en connexion les politiques publiques de développement des Etats et les acteurs de production et investisseurs étrangers sur la base des contrats négociés dans les règles de l’art. Pour cette raison, son apport dans le contexte actuel reste non négligeable. Autrement dit, les intermédiaires d’affaires restent une force de proposition importante pour répondre pleinement la profonde aspiration actuelle au réel développement du Gabon.
Dans cette perspective, nous nous résolvons à revoir nos offres en direction des investisseurs, en tenant bien-sûr compte des nouvelles directives relatives au nouvel état de droit que les autorités de transition entendent mettre en place. Il s’agit donc pour nous de nous repositionner, afin qu’avec ces autorités nous travaillons de commun accord pour le bien de la nation gabonaise.
Yohann Emeryc MOUSSADJI NZAMBA,
Expert en intermédiation d'affaires,
Manager général du cabinet Interface Consulting
moussadji.yohann@gmail.com
